Affiches — Nantes

Semaine de résistances du 16 au 22 février 2015

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Programme de la semaine des résistances de Nantes du 16 au 22 février 2015

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Rencontres, débats, lectures en centre-ville et dans les quartiers

(programme provisoire, complété à mesure de l’avancement des projets)

  • Lundi 16 février, 19h : lectures poétiques autour des répressions et résistances au café La Perle, 8 rue du Port-au-Vin (étage).
  • Mardi 17 février, 19h : « Migrants, exilés et réfugiés, quel accueil en France ? », débat avec Olivier Favier (voir aussi son site dormirajamais), salle de Doulon, 12 rue du Pontereau
  • Jeudi 19 février, 19h : débat « Violence d’État et industrie des armes » au Chat noir, 13 allée Duguay-Trouin, Nantes
  • Vendredi 20 février, 19h : débat « Prison et justice », introduction : « violence, langage et démocratie » lectures et discussion en présence d’Alfon, militant espagnol et de membres du Genepi, bar le Hâvre, 4 rue de l’Hermitage, Nantes
  • Samedi 21 février :
    • 12h, pique-nique square Jean-Baptiste Daviais, Nantes
    • 14h, manifestation, square Jean-Baptiste Daviais, Nantes
    • 18h, « Et après ? » débat suivi de concerts, ateliers du Dahu, 26 bd de Chantenay, Nantes
  • Dimanche 22 février, 14h : assemblée à B17, 17 rue Paul-Bellamy, Nantes, en présence de collectifs de blessés

 

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Semaine de résistances (Nantes) : lundi au vendredi Semaine de résistances (Nantes) : samedi et dimanche

Vidéo d’appel pour la semaine de résistances du 16 au 22 février 2015 à Nantes

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À Nantes, semaine de résistance du 16 au 22 février

A Nantes, du 16 au 22 février – Manifestation samedi 21 février

Nous sommes tes voisin-e-s, tes collègues, tes ami-e-s.
Nous sommes de celles et ceux qui luttent contre les violences policières.
Nous sommes de celles et ceux qui résistent au saccage de la nature.
Nous sommes de celles et ceux qui refusent le racisme d’État, les contrôles au faciès, le harcèlement policier.
Nous sommes de celles et ceux qui subissent les politiques néolibérales.
Nous sommes de celles et ceux qui n’attendent pas les élections pour agir.

Le 22 février 2014, 50 000 personnes se rassemblent à Nantes contre l’aéroport et son monde. La manifestation, dynamique et populaire, est bloquée par des grilles anti-émeute et fait face à une répression féroce. Parmi les dizaines de blessé-e-s, au moins 3 personnes perdent l’usage d’un œil suite à des tirs de flashball. Nantes devient la capitale des mutilations policières.

Dans les mois qui suivent, plusieurs dizaines de personnes sont inquiétées par la justice du fait de leur participation à la manifestation. Pour la plupart d’entre elles, des rafles au petit matin mènent à des procédures expéditives, qui se soldent par de sévères condamnations – jusqu’à 18 mois de prison ferme. Le message est clair : celles et ceux qui résistent s’exposent à être blessé-e-s ou incarcéré-e-s.

Dans la nuit du 26 octobre, la gendarmerie tue un manifestant de 21 ans lors d’un rassemblement contre le barrage de Sivens, dans le Tarn. Pendant plusieurs semaines, un mouvement de solidarité se répand dans toute la France. A Nantes, Rennes, Toulouse et ailleurs, des manifestations réunissant plusieurs milliers de personnes sont interdites de fait par les préfectures qui militarisent les centres villes avec des centaines de policiers armés. Plusieurs personnes sont blessées, d’autres condamnées. Ces stratégies policières ont précédemment été expérimentées à grande échelle lors des révoltes dans les quartiers, notamment à Villiers-le-Bel en 2007, inaugurant l’utilisation d’hélicoptères, de nouvelles armes policières et le quadrillage militaire du territoire. Les mouvements de résistances sont multiples et divers : ici une occupation de sans-papiers, là-bas des cabanes dans une forêt, ailleurs une confrontation avec la police.

Ce mouvement est l’occasion de rappeler que chaque année, des dizaines de personnes sont tuées ou blessées par la police, essentiellement dans les quartiers populaires, ou dans les luttes. Plus de 40 personnes ont perdu un oeil ces dernières années, touchées par des tirs policiers. Malgré la répression, les mois qui viennent de s’écouler montrent nos capacités à construire des solidarités, à nous organiser, que ce soit sur les ZAD ou au cœur des métropoles. Il ne tient qu’à nous de renforcer ces dynamiques, ici comme ailleurs.

A l’aube de l’année 2015, une série d’attentats préfigure un renforcement considérable des dispositifs sécuritaires. Nous refusons que le choc suscité par ce drame serve à alimenter l’islamophobie et à renforcer l’impunité des forces de l’ordre. Les gouvernants qui défilent pour la liberté d’expression sont les mêmes qui font la chasse aux migrants et les enferment dans les Centres de Rétention Administrative. Un an après la démonstration de force et de solidarité du 22 février, alors que le gouvernement rappelle sa volonté de construire l’aéroport et d’expulser les opposant-e-s, retrouvons-nous à Nantes pour affirmer notre solidarité avec les ZAD et notre refus des violences d’État, qu’elles soient économiques, sociales ou policières.

Contre le bétonnage du bocage et la militarisation de nos villes, occupons la rue.

Tou-te-s concerné-e-s, tou-te-s solidaires : rencontrons-nous, organisons-nous, luttons unis dans notre diversité.

  • Du 16 au 21 février : Semaine de débats – « violences policières, sociales, économiques : quelles résistances ? », en présence d’invités
  • Samedi 21 février : 12h30 Pique-nique – 14H manifestation – 18H bouffe/débat/concert
  • Dimanche 22 février : Journée d’échanges

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Le 21 février à Toulouse, manifestation en soutien aux ZAD et contre le monde des bétonneurs

La mort d’un homme le 25 octobre 2014 face aux forces de l’État sur la ZAD du Testet a marqué le début de deux mois de lutte à Toulouse, où se sont succédé manifestations, actions publiques et occupations. Ce mouvement fait écho à ceux qui animent les ZAD, à Notre-Dame-des-Landes, au Testet, et ailleurs, là où une occupation s’est installée pour s’opposer aux projets nuisibles de l’État. Les modes d’organisation et de vie commune expérimentés sur les ZAD ont été mis en pratique à Toulouse, dans les espaces arrachés un moment au contrôle de la Métropole.

Par « Métropole » nous désignons l’organisation autoritaire et destructrice du territoire mise en place par l’État et les multinationales qui aménagent nos vies. Un véritable rouleau compresseur, qui réduit les milieux de vie à leur capacité de captation et de gestion des flux, conforme les lieux et les pratiques aux impératifs du marché, et étend dans toutes les directions ses tentacules d’infrastructures d’acier et de béton. Ici un aéroport, là une voie rapide, une retenue d’eau ou un parc à touristes.

Sur les ZAD comme à Toulouse, l’enjeu est bien le même. Il s’agit de reconquérir notre autonomie politique, notre capacité à s’organiser et s’entraider. Mais aussi de reprendre en main nos existences, de faire vivre et de défendre collectivement nos territoires. De se réapproprier ce que la Métropole nous confisque. D’ouvrir des brèches dans le monde morbide que nous construisent les aménageurs, pour y réinsérer de la joie de vivre, de la création, de la diversité et du bonheur.

Il y a un an, plusieurs dizaines de milliers de personnes convergeaient à Nantes pour dire leur refus de l’aéroport et de son monde, celui qui impose la subordination d’un bout de bocage à la métropole Nantaise. Mais aussi pour soutenir la ZAD, porteuse d’un autre monde plus respectueux de l’humain et du vivant. Face à ce mouvement populaire, l’État se crispe, réprime, mutile et tue.

L’ « union républicaine » soudain proclamée de toutes parts s’accompagne de la militarisation de l’espace public et prépare le terrain pour des lois sécuritaires, qui donneront de nouveaux moyens à la répression d’État. Face à ces dérives, nous sommes déterminé-e-s à défendre les ZAD pour continuer à y construire des expériences et des pratiques communes.

Il ne se passe plus un mois sans qu’un ministre promette la fin d’une ZAD. Force est de constater que nous opposons à la vanité des réactions de la classe dirigeante la puissance de nos actions et de nos convictions. Les ZAD essaiment. Il faut les soutenir.

Le 21 février à Toulouse, à 60 km de la ZAD du Testet, rassemblons-nous nombreuses et nombreux à nouveau. Nous montrerons notre force créatrice au cours d’une manifestation, dans toute notre diversité. Nous ouvrirons une nouvelle brèche dans le monde formaté de la Métropole, chacun-e à notre manière. Nous nous réapproprierons nos espaces. Ce regroupement massif et éphémère nous appartient. Il sera le pendant de l’émergence progressive des mondes nouveaux porté par les ZAD.

Toutes et tous à Toulouse samedi 21 février 2015 !

Collectif ZAD 31

Le 21 février, toutes et tous à Toulouse !

Appel pour une manifestation d’ampleur nationale, le 21 février à Toulouse. La proposition est là, que nos luttes locales se rassemblent enfin en un seul point pour faire du 21 février une journée de puissance collective contre l’état bétonneur et sa répression policière.

Un an après la manifestation du 22 février à Nantes, les mots d’ordre et les craintes n’ont toujours pas changés.

Malgré la mort d’un homme et les mobilisations qui l’ont suivie, malgré la multiplication des zones à défendre contre l’appetit des bétonneurs et cela comme autant de points de ruptures, de lieux d’organisation et de vie, malgré les éborgnés et les blessés de toute nature qui garderont des séquelles à vie, malgré tout les gens incarcérés ; nous réentendons toujours le même couplet mortifère.

Les travaux reprendront, les occupants seront évacués et tout rentrera dans l’ordre.

Les menaces sont claires, le pouvoir destructeur de l’état et de ses miliciens est connu, nous ne pouvons pas rester dans l’attente.
La proposition est là, que nos luttes locales se rassemblent enfin en un seul point pour faire du 21 février une journée de puissance collective contre l’état bétonneur et sa répression policière.

Toutes vos idées et pratiques de lutte sont la bienvenue.

Pour un 21 février à Toulouse en solidarité avec les ZAD et contre la répression policière

Retrouvons-nous un an après la manifestation du 22 février 2014 qui a eu lieu à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes et son monde. Cette date résonne a posteriori comme l’affirmation définitive que l’aéroport ne se fera pas. Des dizaines de milliers de personnes ont fait le déplacement en Loire-Atlantique dans le but d’asséner une dernière fois aux bétonneurs que ce projet n’est plus d’actualité, mais bien que c’est l’horizon proposé par la ZAD qui nous convient.

Cette manifestation a également été un laboratoire expérimental pour la police et la justice en matière de répression. La première en mutilant, la seconde en distribuant les lourdes peines sur les militant·e·s. Une brigade a même consacré son temps à identifier les participant·e·s à la journée du 22 février.

Aujourd’hui, le fait de s’opposer physiquement à un projet en créant de la vie est devenu une évidence pour toutes celles et ceux qui sont en lutte contre la globalité du système. Les ZAD se multiplient, de l’École Polytechnique d’Athènes à la maxi-prison de Bruxelles.

Se rassembler à nombreuses et nombreux dans une ville permet de faire émerger une puissance commune. Si ces luttes semblent en effet s’ancrer dans des contextes locaux, se réunir tou·te·s à certains moments permet de visibiliser un rapport de force global.

Occupons la ville, car il nous parait nécessaire de signifier notre mécontentement au sein même des métropoles : elles concentrent les pouvoirs de nuisance qui se diffusent ensuite sur l’ensemble des territoires.

A Toulouse, l’actualité nous amène à considérer comme pertinent un événement contre la répression étatique. Parallèlement, nous voulons affirmer, à moins de cent kilomètres du Testet, tou·te·s ensemble le caractère autonome des Zones à Défendre. Certain·e·s veulent nous faire croire que le barrage se fera, soyons suffisamment fort·e·s pour affirmer le contraire.

Les manifestations du mois de novembre à Toulouse ont réuni de nombreuses personnes dans la rue. Mais le face à face avec la police était risqué : après les lacrymos et les déchaînements de haine de la part des différentes brigades, les peines judiciaires continuent de s’abattre sur nos camarades.

Or, préparer un événement sans être dans l’urgence permet à chacun·e de s’en emparer : les diverses modalités de lutte doivent pouvoir s’exprimer. Au sein d’un seul cortège, ou de plusieurs s’il le faut.

Si l’aéroport de Notre-Dame des Landes a été un biais pour s’opposer concrètement à la dévastation des terres, impliquant celle de nos vies, il nous semble d’actualité d’élargir notre focalisation à tout ce qui est susceptible de nuire à la réappropriation de nos existences.

Donnons-nous les moyens d’organiser un événement massif, aux formes multiples, qui puisse créer un rapport de force face à un État sourd à une revendication élémentaire : nous voulons décider nous-mêmes de notre avenir.

Nous appelons les différents comités locaux en soutien aux ZAD, les groupes et les individu·e·s à s’approprier l’organisation de cette manifestation pour qu’elle soit un succès.